Une coloscopie, c’est un acte très personnel

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Les choses se sont gâtées il y a cinq ans. J’ai commencé à avoir des problèmes intestinaux et je me suis mise à paniquer. Je pensais que j’avais attrapé un cancer de l’intestin. Ou des polypes bénins, c’était également possible. Ma mère en avait eu quelque temps auparavant. Quoi qu’il en soit, je voulais être examinée le plus rapidement possible. Je me suis donc précipitée chez le premier spécialiste venu. Une expérience épouvantable ! 

Verdict : la rectocolite

Tout cela fut extrêmement embarrassant. J’avais demandé si l’examen pouvait se dérouler sous anesthésie, car j’en avais très peur. Et c’était possible ! Mais le médecin a commencé la coloscopie avant que je sois complètement endormie. Il ne comprenait pas pourquoi j’avais peur et trouvait mon comportement somme toute assez puéril. Disons les choses comme elles sont : ce genre d’examen n’est pas une partie de plaisir. J’étais là : à moitié nue, sans rien pour me couvrir. Ce spécialiste m’a traitée de façon très brutale. Je mourais de honte. Quant au diagnostic, il fut immédiat : la rectocolite.

Coloscopie sous anesthésie

Par la suite, j’ai souvent repensé à ce moment. Bien sûr, ce spécialiste ne faisait que son travail, et il est probablement excellent dans son boulot. Mais entre lui et moi, le courant n’est pas du tout passé. Aujourd’hui, je vais chez un autre spécialiste qui a énormément de tact. Il me traite avec beaucoup de respect. Résultat, ça ne me dérange pas de faire une coloscopie – bien que je demande toujours une anesthésie. Heureusement, ils respectent ma requête.

Médicaments sans effet

J’ai été diagnostiquée en 2015. Depuis lors, j’ai eu de bonnes et de mauvaises périodes. Après cette première expérience désastreuse, je suis allée voir une femme, une spécialiste elle aussi, pendant un certain temps. Elle a cautérisé de petites veines parce que je saignais beaucoup, mais rien de tout cela n’a aidé. De plus, mes médicaments ne fonctionnaient pas et mes symptômes persistaient.

Poussée en pleine vague de corona

Lors de la première vague de COVID-19, j’ai soudainement eu une poussée. J’aurais dû me précipiter chez le médecin, mais je n’ai pas osé me rendre à l’hôpital. J’avais peur qu’ils soient trop occupés avec les patients atteints du coronavirus et qu’ils n’aient pas le temps de se soucier de moi. Rétrospectivement, je pense que ma réaction a été assez stupide. D’autant qu’à un moment donné, je n’ai plus eu le choix : je devais aller aux toilettes toutes les cinq minutes. Je ne pouvais me rendre nulle part sans avoir un accident, pas même à la pharmacie du coin ! Finalement, je suis tombée sur mon spécialiste actuel. Il a souligné à quel point il est important que je me fasse contrôler régulièrement. Depuis qu’il m’a soignée, je me sens beaucoup mieux. Il faut espérer que cela continue comme cela.