En cas de colite, un bon réseau est essentiel

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Je viens d’une famille très unie et les différents séjours à l’hôpital nous ont encore rapprochés. Toute personne qui souffre de colite, a besoin d’un réseau solide. Sans ce filet de sécurité, la vie devient infiniment plus difficile. 

Durant ma convalescence, j’ai reçu énormément de soutien de ma famille. Ils m’ont sortie de mon marasme. Même mes grands-parents se sont beaucoup occupés de moi. Au début, je pouvais à peine manger et boire. Alors ma grand-mère me préparait par exemple un peu de riz avec un petit morceau de poisson blanc. Grâce à ses bons soins, j’ai réussi à remonter la pente petit à petit. Dans les mauvais moments, ils me portaient de mon fauteuil aux toilettes et inversement. Je leur suis à tous très reconnaissante de leurs bons soins.   

Petites sorties grâce à ma carte de stationnement 

Quand j’étais dans mes bons moments, ma sœur m’emmenait en ville. Grâce à ma carte pour personnes atteintes d’un handicap, nous pouvions garer la voiture près des magasins. Parfois, il nous arrivait de ne faire qu’un seul magasin et puis de rentrer. Mais ce n’était pas grave car je prenais l’air et cela me faisait un bien fou. Tout d’abord, je n’ai pas voulu demander cette carte que le professeur de l’hôpital m’avait conseillé de prendre après mon opération. Au final, je ne regrette vraiment pas de l’avoir fait. 

La maladie chronique est source dincompréhension 

Ça peut sembler être un cliché, mais c’est pourtant vrai : c’est dans les épreuves qu’on reconnaît ses véritables amis. Mes amis m’envoyaient de temps en temps un message ou passaient me voir. Cela me faisait beaucoup de bien car je me sentais parfois si isolée, tellement seule et triste. Vous ne savez pas ce qui vous arrive. Toutes mes amies faisaient leur vie : elles se mariaient, avaient un nouvel amoureux ou tombaient enceintes. Mon existence à moi était au point mort. Je devais d’abord prendre soin de moi avant de passer à l’étape suivante de ma vie.  

 

Un simple message représentait déjà énormément pour moi. Je sentais que mes amis pensaient à moi, même si, à ce moment-là, ils s’occupaient de bien d’autres choses. Il y a évidemment aussi les gens qui sont indifférents ou qui ne réalisent pas que vous avez une maladie chronique. « Tu es encore malade ? », me demandaient ces personnes… J’apprécie surtout les gens qui ont été là pour moi et qui sont passés me voir durant cette période difficile de ma vie.