Ma maladie vient souvent tout gâcher

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Mes amis, ma famille et mes collègues me soutiennent à fond. Faire la connaissance de nouvelles personnes avec cette maladie est une autre affaire. Surtout lorsqu’il s’agit de relations sérieuses. J’étais célibataire lorsque je suis tombée malade et depuis l’établissement du diagnostic, je n’ai eu aucune relation sérieuse. J’ai fait plusieurs rencontres en ligne, mais au moment décisif, ma maladie a toujours constitué un problème.

Je comprends cela aussi, mais ce n’est pas agréable. Jusqu’ici, je n’ai encore trouvé personne qui puisse vivre avec ma maladie. Je ne le ressens cependant pas comme un grand manque. J’ai mon job, mes amis et, si cela me plaît, je fais quelque chose d’amusant. Parfois, je regrette de ne pas avoir de partenaire, mais je ne me sens pas isolée. Et je peux également très bien vivre seule.

Ce qui me manque réellement cependant, c’est un enfant. Mais il n’y a pas d’autre option, pour l’instant je ne pourrais pas prendre soin d’un enfant. Si par exemple je suis trop malade pour cuisiner, je ne cuisine pas. Mais je ne pourrais pas dire à mon enfant : ‘maman ne peut pas cuisiner, il n’y a rien à manger ce soir’. J’ai 37 ans et je suis toujours célibataire. Les chances que j’aille subitement mieux et que je rencontre quelqu’un sont extrêmement minces.

Je trouve cela très dommage, mais c’est ainsi. Je dois m’y résigner. Sachant d’où je viens, cela va beaucoup mieux qu’il y a dix ans. Heureusement, ma sœur est une femme qui fait une carrière et je peux m’occuper de ses deux enfants. Deux vrais trésors. Je profite le plus possible et je me concentre sur les choses que je peux faire : une bonne soirée entre amis ou une sortie avec l’ASBL CCV. Dans ces moments-là, je prends conscience que je ne dois pas me plaindre. Et je suis réellement très heureuse, malgré la maladie.