Pr De Vos : « L’objectif ultime est la guérison totale »

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Vous avez besoin d’informations plus concrètes sur la maladie de Crohn et de la rectocolite ulcéro-hémorragique ? Vous n’êtes pas le/la seule(e). C’est pourquoi le 5 octobre, l’IBD Centrum de l’UZ Gent a invité les patients à une vaste séance d’information sur les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). La Professeure Martine De Vos de l’IBD Centrum, entourée de son équipe de médecins et d’infirmiers, a expliqué la maladie de Crohn et de la rectocolite ulcéro-hémorragique. Je vous résume ici cette soirée passionnante à laquelle un large public a assisté.

L’intérêt est palpable. Un auditoire rempli de patients, de leur entourage, de personnel médical et d’étudiants qui sont tous venus pour la même raison : mieux comprendre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, plus connues sous le nom de maladie de Crohn et de la rectocolite ulcéro-hémorragique.

Les cas examinés ont permis d’aborder tous les aspects des maladies avec, entre autres, une attention particulière aux causes possibles. La recherche a par exemple montré qu’il y a proportionnellement plus de personnes souffrant de MICI en Europe et aux États-Unis qu’en Asie ou en Afrique. Pr De Vos : « Les MICI sont des maladies occidentales qui sont entre autres liées à une hygiène excessive. Parce que nous vivons trop ‘proprement’ en Occident, notre système immunitaire est plus faible et nous sommes plus sensibles à ce type de maladies. »

Le rôle de l’alimentation

Il a aussi été question des nouveaux développements relatifs aux traitements – des médicaments aux opérations – et du rôle de l’alimentation. D’après la diététiste, pas besoin d’un régime spécial, parce qu’il n’existe pas (encore) de preuve que l’alimentation joue un rôle quelconque. Les patients peuvent donc laisser tomber les régimes. En revanche, elle reconnaît qu’il faut examiner pour chaque patient quels aliments peuvent éventuellement déclencher une crise.

La plupart des questions du public portaient sur l’utilisation correcte des médicaments et sur la manière de remédier aux symptômes persistants – avec en tête de liste la fatigue et la diarrhée. Malheureusement, la science n’offre pas encore de réponse concluante. « Beaucoup de progrès ont été faits par rapport aux médicaments de première génération. Grâce à une médication ciblée aux effets secondaires limités autant que possible, nous améliorons considérablement la qualité de vie. Nous concentrons actuellement tous nos efforts sur la manière de traiter la fatigue dont se plaignent de nombreux patients. L’objectif ultime que nous poursuivons sans relâche étant en effet la guérison totale. »

Un bon accompagnement est essentiel

« Je ne soulignerai jamais assez l’importance de l’accompagnement psychologique », dit la professeure De Vos. « Chez les jeunes patients surtout, ce type de diagnostic est très confrontant. L’IBD Centrum de l’UZ Gent a déjà mis en place les premières étapes avec un infirmier qui accompagne les patients et donne des informations supplémentaires. Mais nous sommes conscients qu’il y a encore beaucoup à faire si nous voulons que nos patients soient effectivement soutenus psychologiquement pendant toute la durée de leur maladie. »

Pour obtenir davantage d’information, adressez-vous à l’IBD Centrum UZ Gent ou rendez-vous sur www.ccv-vzw.be.