Télétravailler ? C’est avoir les toilettes pour moi seule

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Je travaille normalement à plein temps comme aide sociale. Pour le moment, je suis en congé de maladie à temps partiel. J’espère pouvoir reprendre bientôt le boulot à 4/5e, mais je crains que ce ne soit qu’un vœu pieux. Je souffre énormément de fatigue et de douleurs articulaires.

Employeur flexible

Chez nous, au travail, le management fait preuve de beaucoup de souplesse. La règle est que vous soyez au bureau au moins 2 jours par semaine et que vous travailliez au maximum 2 jours par semaine depuis chez vous. Pendant le confinement, tout le monde a bossé à la maison et cela a très bien fonctionné car nous y étions déjà habitués. Actuellement, chacun continue de travailler à domicile jusqu’au 8 juin, et même après cette date, la majorité des gens continueront à procéder de la sorte, au moins jusqu’au 31 août. Le télétravail présente de nombreux avantages pour moi. J’avance plus vite dans mon boulot que dans un paysager ouvert, et je ne perds pas de temps dans la circulation et les bouchons. Enfin, cerise sur le gâteau : les toilettes sont à moi et rien qu’à moi durant toute la journée !

J’aspire à la paix et à la tranquillité

Ceci dit, travailler chez soi en permanence n’est pas la solution idéale. Les réunions en vidéoconférences sont beaucoup plus distantes que dans la vie réelle. Et il y a toujours quelque chose qui ne se passe pas bien, pour des raisons techniques ou à cause d’un bruit de fond.

J’ai un bout de chou d’un an qui se balade à droite et à gauche et qui me distrait constamment. Travailler à la maison et s’occuper d’un si jeune enfant en même temps est presque impossible. Je lis des tas de conseils en ligne, mais ils ne s’appliquent qu’aux enfants qui sont déjà plus indépendants. Trois jours par semaine, mon mari est à la maison et il s’occupe de notre fils. Les autres jours, je suis ‘en vacances’, mais cela signifie que je devrai prendre des congés sans solde lorsque la crèche fermera ses portes pendant les mois d’été.

À partir du 18 mai, notre fils pourra à nouveau aller à la crèche et mon mari reprendra son travail à plein temps et ce n’est pas encore à ce moment-là que le repos sera au programme. Le soir, je m’écroule dans le canapé. Je fonctionne vraiment à l’adrénaline actuellement.

Le risque de poussée n’est jamais écarté

Je n’ai pas peur d’attraper le coronavirus. Je pars du principe que tout le monde sera (ou aura été) infecté à long terme. Bien sûr, j’espère que les symptômes resteront anodins le moment venu. Je suis très prudente et je respecte strictement les mesures de sécurité car mon système immunitaire n’est pas au top. Heureusement, mon traitement n’est pas lourd et donc je ne me considère pas comme une patiente à risque. Mais rien n’est sûr, et une poussée peut survenir à tout moment. Et qui sait, dans ce cas, je pourrais avoir besoin d’un nouveau médicament qui ferait de moi une patiente à risque.